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deux motos en Corse
17 juin 2008

Troisième jour : Patrimonio / Corte

080617__0__Patrimonio_Corte

Corte, ville d'eau.

7H30. Le vent est tombé. Petit déjeuner derrière les baies vitrées. La journée s’annonce bien, même si les nuages semblent encore s’attarder sur l’arrière des terres. C’est justement par là que nous allons.
Ah oui, je ne vous l’avais pas dit, mais nous avons décidé, hier au soir, qu’aujourd’hui, après une traversée du désert (des Agriates, rassurez-vous), nous nous rendions à Corte.

Ah ! Vous aviez regardé la carte ! Juste avant ! Bon d’accord.

11H58. Nous arrivons à Corte, sur la place centrale. Beaucoup de monde et difficile de laisser les motos sans surveillance. Les filles téléphonent et nous trouvent deux chambres d’hôtes à Pietro de Ferenco, sept kilomètres au sud de la Ville. Le temps d’y aller, de poser les bagages, d’en revenir, il est 13H30 quand nous nous asseyons à une table de l’auberge U’ Muséù, l’estomac dans les talons.
Truites à l’ail et au vinaigre, gâteaux aux châtaignes, ça va mieux.
Nous sommes installés sous d’immenses tonnelles circulaires en fer forgé couverte d’une toile rouge tendue. Les trois ou quatre terrasses du restaurant s’étagent au pied de la citadelle qui abrite un musée.
Trois gouttes, dix gouttes, des milliards de gouttes, et ce sont des rideaux d’eau qui s’abattent sur la ville. L’expression pleuvoir des cordes prend alors tout son sens visuel. Le problème c’est que la plaisanterie qui a commencé à 15H30 va durer jusqu’au soir. Après avoir contemplé un moment le spectacle amusant des touristes surpris par la tourmente qui arrivent dégoulinant il nous faut bien nous rendre à l’évidence, si nous ne voulons pas moisir là… Alors, résignés, nous enfilons nos vestes de pluie et nos casques et nous voilà partis à remonter le torrent des marches qui nous conduisent à l’entrée du musée. Mouillés pour mouillés, et comme nous ne sommes pas des poules mouillées, Martine et moi nous continuons même jusqu’au sommet de la citadelle d’où nous pouvons contempler la pluie qui tombe dru sur la ville. Oui, mais, nous y étions !
Après avoir parcouru les salles, lu les commentaires, vu les vidéos, attendu la fermeture en rêvant que cesse le déluge, nous avons finalement, contre vents et marées, pris le chemin du retour au bercail. Dans ce genre de sport, la Shadow n’est pas l’engin idéal. C’est donc avec nos pantalons détrempés et nos chaussures pleines d’eau que nous sommes arrivés au gîte. Christian et Patricia, mieux équipés et mieux protégés sur la Yamaha, s’en sont mieux tirés. Les motos rangées à l’abri dans un garage, la meilleure solution qui s’imposait pour oublier la pluie, c’était de prendre une douche. Après ça, les radiateurs des salles de bain se couvrirent de pantalons et de chaussures.

20H, l’heure du repas. Un petit bout de drap bleu entre deux couvertures nuageuses nous donne un soupçon d’espoir pour demain, confirmé par la météo nationale. Salle à manger, nous retrouvons un autre convive, motard lui aussi, originaire de Barcelone, qui parle bien français. Le patron s’appelle jacky. Il a fait un feu de cheminée, histoire de nous redonner le moral. Ce soir, La France rencontre l’Italie dans le cadre de la coupe d’Europe. Ah ! Ah ! Ah !
Le repas est sympathique, la France perd 2 à 0 contre des italiens peu convaincants. La literie est neuve et accueillante, la chambre spacieuse, tout va bien. Ah, j’ai oublié de vous parler de Corte et du voyage du jour. Regardez plutôt l’album car je vais manquer de vocabulaire original. C’est beau, c’est sauvage, c’est surprenant, c’est plein de tournants, les gens sont accueillants…, vous êtes en Corse quoi.

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